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EGO Christinegio
28 mars 2016

Planter un arbre. Festival du film espagnol Nantes. Dyptique parfait.

1 - Une oliveraie millénaire en Andalousie. D'une beauté solaire et poussiéreuse. La déraison économique va broyer cette éternité silencieuse. Les arbres se prêtent à tout en silence. Ce n'est pas le cas des hommes. Le grand-père abdique. Sa vie se retire et il ne lui reste plus que l'écorce et une souffrance intense et muette qui le tétanise. Il ne peut aller plus avant. Le voyage s'arrête. Il a fait sa part.

Alma, sa petite-fille reprend à son compte la quête, le poids de l'héritage et du sacré. Avec légèreté et créativité, elle assume le lien privilégié, mais elle, elle décide et choisit. Elle entre dans l'inconnu délibérément avec pour seule boussole le mensonge. Düsseldorf. Une longue route avec les hommes de sa vie qui l'aiment passionnément, sans le dire. Car Alma, c'est un morceau de vie brute et aveugle qui fait souffrir.

Ils hurlent, rient, ne dévient pas de leur trajectoire. Iront jusqu'au bout.

Pour revenir et planter un arbre : 2 000 ans pour faire mieux.

J'ai pleuré comme une madeleine. Je n'étais pas la seule !

film_espagnol2

Film L'Olivier d'Iciar Bollain - 2016.

Javier Gutiérrez, María Romero, Miguel Angel Aladren, Anna Castillo, Juanma Lara, Pep Ambròs, Carme Pla, Manuel Cucala, Ana Ulloa, Paula Usero,
Inés Ruiz

2 - Une ferme ancestrale dans le Pays basque espagnol. La nature est verte et généreuse. Les collines douces. La beauté est partout présente. Mais, elle se nourrit du labeur des fermiers qui ne connaissent rien d'autre et perpétuent un mode de vie à jamais fissuré par les possibilités multiples qui s'offrent à la nouvelle génération.

Le dernier de la lignée de paysans souffre et se cramponne à vouloir retenir ce qui s'effrite. Il va loin dans la fidélité aux principes hérités et à l'abnégation. Puis, ça bascule, le temps d'une maladresse, le tracteur dévale la pente et les moutons se régalent des pommes. Il regrette et répare. Sa fille, plasticienne, qui nourrit son travail de son héritage familial lui tend la main. La grand-mère est omni-présente, nimbée de lumière comme une déesse. Les arbres, la forêt et la couleur aussi. Du néolithique à aujourd'hui, il n'y a que des changements et des engrammages. La souffrance naît de l'inacceptation de ça.

J'ai été sidérée par la beauté de ce film, presque  un documentaire, envoûtée par le rythme et les acteurs intériorisés.

film_espagnol1

Film, Amama d'Asier Altuna avec Iraia Elias, Kandido Uranga, Klara Badiola, Ander Lipus, Manu Uranga, Amparo Badiola y Nagore Aranburu (la grand-mère prodigieuse n'est pas une actrice mais elle porte tout le film dans son regard).

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
Je pense que La vache fait partie de ses films super émouvants et humain. Pas de super héros mais un super voyage. Je vois sur ton blog que le film t'a plu. c'est bien.<br /> <br /> joyeuse après midi
M
Il y a toujours des petites pépites cinématographiques à découvrir dont les médias parlent très peu. Souvent ce sont de purs moments de bonheur et d'émotion.<br /> <br /> On m'a parlé du film "La vache" en ce moment au ciné de ma ville. Je vais aller voir ça cet après-midi.<br /> <br /> Belle journée.
C
a lire tes lignes si bien ecrites j'ai envie de le voir , ce film !! entre nous je pense que tu devrais penser a ecrire !! oui oui a suivre de tres pres chris
L
Je t'ai lu, et j'ai cru entendre conter la vie de mes grand parents lorsqu'ils étaient encore très jeunes.<br /> <br /> Une belle histoire certainement réelle quelque part.<br /> <br /> Merci de la partager avec nous<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Mary
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