Grabataire n'est pas une fatalité ! La maison de retraite non plus...

Mes occupations intellectuelles du week-end.

Plus une invitation à dîner avec des conversations sur l'impossibilité "à nos âges" de faire (Ah le "faire" !) du moto-cross, par manque d'envie et d'énergie (les jeunes piaffent et font du moto-cross, eux ; ça fout le stress devant tant de puissance). Alors, on va essayer de faire de la planche à voile cet été. Mais, bon...

C'était du côté du masculin.

Je me suis trouvée encerclée par la même thématique brûlante : "Que se passe-t-il après la vie et avant la mort ? Oh, putain, ça, ça fout vraiment les jetons !"

Précisons la problématique, sans gros mot (c'est quand même plus correct !) :

- être vivant c'est faire : de l'argent, l'amour, des enfants, une carrière. En s'agitant comme des sauterelles, est-ce que l'on est vraiment vivant ? Comment la vie trouve la possibilité de s'exprimer ?

- être vieux, c'est un entre-deux.  Et l'entre-deux, on le sait, c'est vraiment inconfortable. Le cul entre deux chaises. Comment ? Quel mot vous avez dit ? Ca n'existe plus ça. Qui est vieux ? Personne. On peut, alors dire les séniors ? A partir de quel âge ? 102 ans. Peut être...  On gomme ça. Toujours jeune, toujours dans l'action, toujours aux commandes. Ca c'est la vraie vie. Ah bon ?

- être mort tout le monde sait ce que ça veut dire mais personne ne sait ce que c'est. Donc, on oublie. Au placard, la mort.

Pour trouver un semblant de sympathie, je me connecte. Connecting people. On va tout me dire. Je vais forcément trouver car ça n'arrête pas de parler dans le poste. Voilà, en gros, ce que j'ai entendu (mais je n'ai peut être pas bien écouté) . "La vie que l'on nous propose" dirait Souchon : hyperactivité pour les enfants, une petite épidémie d'obésité ou un petit cancer pour les adultes, et pour finir Alzheimer ou Parkinson. On rajoute qu'il fera très chaud ou très froid c'est selon.

Et la vie passe, à côté, sans être vécue. Sauf, par quelques résistants. Qui ne font rien de spécial. Ils sont juste un peu plus gentils, un peu moins agités et un peu plus créatifs. Ce sont Ferdinand, Marceline, Hortense, Simone, Evelyn, Madge, Douglas. Tout s'apaise autour, alors ils s'écoutent. Je les ai beaucoup aimés.

Finalement, tous les jours sont des jours comme les autres.