Farniente 1 - Disparition ou peut-être absence.
Juste lire et attendre. Patienter que les jours s'achèvent. Sur le qui-vive pour que rien n'échappe. Aucune parole suggérant que les choses peuvent changer. Aucun mot susceptible de faire se lever une colère terrible, une violence contenue, nourrie du sentiment d'injustice que l'impermanence est un malheur, une calamité. "Pas de ça chez nous !" Année après année, les mêmes actes s'accomplissent, les mêmes paroles sont dites. Ce sont des rituels consolidant une sécurité illusoire et des remparts aussi solides que des pierres de taille. Elle est avec son petit, casquette et culotte courte, mangeant des madeleines et des glaces quoiqu'il advienne.
Je me suis souvent débattue, essayant d'attirer l'attention, faisant l'intéressante pour que surgissent la légèreté et le goût de l'aventure. Idiote que j'étais ! Cela me laissait pantelante et vaincue de toutes les façons. Je n'avançais pas d'un iota et jamais ma transparence ne se convertissait. J'ai pu en souffrir mais cette année, j'ai joué à "encore plus loin d'ici, là où tout est calme et tranquille" et gagné une détente étonnante, une vacuité précieuse et un sourire légèrement crispé ou débile, c'était selon. Dans tout ces lots, je n'ai encore jamais reçu d'auréole mais qui sais... Un jour peut-être, avec quelques perfectionnements, en m'appliquant beaucoup, sans oublier la prière !
Puis partir vers de nouveaux lieux, reposée.