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EGO Christinegio
24 juin 2017

Soirée au Musée.

Le Musée des Beaux Arts de Nantes rouvrait ses portes. Après 6 ans de travaux. Je n'étais pas la seule à attendre devant le grand escalier mais ce fut bien agréable, sans impatience ni attente. Le musée est tellement grand que dans les salles nous n'étions pas gênés. Il s'est refait une gaieté jusqu'au coeur. Du blanc et des couleurs tendres pour les cimaises. L'accrochage des oeuvres se fait par affinité et non plus par style ou époque. Le regard ne se lasse plus, il est allègre !

Surtout qu'il y a un certain nombre de toiles gore et gigantesques :

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Détail de Le Défilé de la hache Paul Buffet qui illustre une scène horrible tirée du roman de Flaubert Salammbô. Cela se passe à Carthage, 3ème siècle avant JC. Mais, c'était quand les hommes vivaient en mode guerrier...

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Histoire mythologique mais il y a beaucoup de rouge et de métal.

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Laisse tout ça ! Ce sont d'autres siècles. Face à une innocence de banquise,  je me sens purifiée. Mes yeux s'apaisent dans leurs orbites. Monsieur François Pompon, sculpteur animalier. Détente de plexus, décrispation de machoires, sourire de végétarienne. J'ai oublié les tueries  des salles d'avant.

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Je quitte le blanc du plâtre moelleux et poudreux pour un autre électrique et contrasté. La vitalité du geste de goudron révèle une clarté qui se trouvait terne. Je pense à une danse ryhtmée mais quand même lente. Et cela me rend mystique. Pierre Soulage. C'était le 12 janvier 1974.

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Puis, Simon Hantaï qui laissait la peinture s'installait toute seule sur la toile. Il décidait seulement du geste et de la dimension des carrés. Pliage, noeuds, intersections... l'imagination prolonge les carrés à l'infini et c'est divertissant. Tabula 1974.

 

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Déjà, riche de tous ces univers, j'entends une dame dire qu'elle savait quel était le tableau qu'elle aimerait emporter chez elle. A ma demande, elle me répond que c'est Le gaulage des pommes d'Emile Bernard (1890) car il lui rappelle sa Normandie natale, son enfance et aussi Gauguin. Après l'avoir écoutée, j'ai vraiment regardé la toile.

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Avant de partir, tomber amoureuse. De Lady Frances Balfour peinte par Burne-Jones en 1880. Quoi de plus joli, qu'une chevelure blond vénitien sur un fond couleur de lin, des volants légèrement chiffonnés de toile fine et un regard teinté de mélancolie ou d'ennui.

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Sur la toute fin, comprendre pourquoi on dit toujours que les artistes sont des visionnaires.

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Une installation de Daniel Spoerri, réalisée à une époque où on rigolait encore du formica... Aujourd'hui, je suppose que cette petite table intéresserait beaucoup de monde, et pas seulement des bobo parisiens.

Et bien sûr la photo-souvenir.

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Commentaires
H
Pompon, j'adore, j'ai l'impression que son ours était à Orsay.
F
Pour une fois, un des employés du musée a le sourire ! C'est peut-être car c'est le premier soir...
M
Ce "nouveau" musée demande une nouvelle visite...j'ai attendu avec patience ...ce sera pour bientôt<br /> <br /> Merci pour ce délicat Burne-Jones, jamais vu auparavant...rien que pour lui...
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