Palma de Majorque 1 - Vacances à la mer - mère et fille - Disfrutas.
Partir fin Mai, une semaine, deux filles. OK - mais où ? A Rome. Oh, oui, j'ai tellement envie de visiter Rome ! Et puis, l'Italie, c'est bien. Pour manger des glaces et apprendre un peu plus de vocabulaire. L'Italie, j'y suis chez moi - 9/10ème italienne et ce, jusqu'à mon dernier souffle. Mais, là, il ne s'agit pas de mourir mais de trouver un hôtel chic au centre de Rome. Nous cherchons, insistons et bavassons. Jusqu'à se rendre compte que Rome ce n'est pas ce que nous voulons. Et, que voulons nous vraiment ?
Etre à la mer, sous le soleil (pas Saint Tropez, c'est trop connoté...), pieds nus, que le corps se délie et bronze. Du turquoise et du doré.
Profiter de toutes nos robes d'été, qui restent rangées car trop décolletées, trop légères ou trop colorées. C'est elles que nous voulons emmener.
Rentrer à l'hôtel, dévorer des mets délicieux, alors que nous sommes fatiguées de marcher dans l'eau, de se promener dans des jardins exotiques, d'admirer des beautés.
Se reposer dans un lieu d'apparat. Une décoration tendance.
Il suffit de s'écouter. Ce n'est pas difficile...
L'évidence : Palma de Majorque. Un hôtel sur la plage.
Après 4 mois d'élucubrations, d'imaginaires, d'excitation, nous sommes impatientes de vivre le meilleur. Les moments d'extase s'approchent...
Mais, à l'aéroport, Volotéa nous a mises à l'épreuve. 2 heures de retard et d'attente dans une salle d'embarquement en travaux. Pas de chance, il faisait très chaud. Seuls, les brumisateurs nous apportaient un peu de fraîcheur. Cela nous a semblé long. Mais, rien ne pouvait entamer notre plaisir. Et puis en vacances, le temps s'émousse.
L'entreprise Vinci en a profité pour nous faire remplir un questionnaire tendancieux, largement orienté en faveur de la construction du nouvel aéroport Notre Dame des Landes. Et, si le fait de nous parquer dans un endroit encombré, inconfortable et en travaux était une stratégie ? Et si tous ces retards d'avion étaient logiques le dimanche soir du week-end de l'Ascension, dus à la quantité de voyageurs et non à la taille de l'aéroport ?
Lorsque nous avons été prêts à décoller, le commandant de bord, charmant et volubile par ailleurs, en a rajouté une couche en soulignant le fait que tous nos malheurs étaient imputables à cet aéroport, peut-être obsolète...
Enfin, mon côté anarchiste se fit oublier pour laisser place au contentement. Nous nous envolions vers un lieu bétonné, surpeuplé, dédié au tourisme de masse. Le Bonheur.