Aller au cinéma ou tailler la vigne.
Le choix est illusoire. Le soleil, un air léger, l'envie de retourner au jardin, de se réveiller de l'hibernation. Pas de salle obscure mais une obligation douce. Le chant du sécateur. L'énivrement de la tâche qui revient chaque année. L'attention soutenue : compter sérieusement les 3 bourgeons. S'appliquer pour que la vigne soit productive et harmonieuse cet été. Suivre le dessin des sarments. Iris, la minette, me surveille les yeux mi-clos. Chacun de mes gestes est soupesé.
Le travail avance et d'un coup, plus rien ne compte. Je suis la vigne.
Petit bois pour allumer le feu l'année prochaine.
Le cinéma et même une invitation à prendre le thé à Buckingham Palace (!) n'offrent aucun intérêt à mes yeux quand il s'agit d'aller vaquer à mes occupations dans le jardin.