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EGO Christinegio
14 septembre 2015

Casier 21 - Place 134.

Deuxième jour de vacances. Archives. Archives départementales de Haute-Garonne.

Pour compléter l'arbre généalogique d'Alter, je veux consulter 2 contrats de mariage de ses arrières-arrières grands-parents et arrières-grands parents. Ces deux couples ont signé des contrats de mariage en 1856 et en 1892. Pourtant c'était des propriétaires-cultivateurs modestes. Les femmes ont hérité de quelques champs alors on s'en inquiète. Ils se haussaient au peu au-dessus de l'homme du commun. Ils écrivaient bien : l'un des hommes sera maire de ce minuscule village pendant 7 ans et sa fille sera institutrice. 

Excitée, me voilà à Toulouse entrant aux archives. A l'accueil, la dame m'établit sur le champ une carte de lecteur provisoire avec une copie de ma carte d'identité et m'annonce que je dois laisser dans un casier toutes mes affaires sauf appareil photo, ordinateur, feuilles volantes et un crayon à papier qu'elle me fournit. La tension monte d'un cran. Je pénètre dans la salle de lecture. Une estrade avec les bureaux des "surveillants" fait face à une dizaine de lecteurs studieux. Une des 2 dames m'explique la procédure : on cherche la côte du document et on le commande à l'aide de sa carte de lecteur sur l'ordinateur à notre disposition. Puis, l'archiviste le dépose dans le casier qui porte le numéro de ma place.

J'attends. Derrière moi, les clics de l'appareil photo de l'homme qui numérise les archives toute la journée.

Lorsque je vais chercher mon premier document, la dame qui me le tend se plaint tout fort qu'elle s'est levée 3 fois depuis le début de la matinée et il faut que cela cesse sinon elle va vraiment s'énerver. Sagement en faisant le moins de bruit possible, je rejoins ma place. J'ouvre le carton d'archivage avec bonheur.

La lecture des 2 contrats m'apportent des détails supplémentaires par rapport à l'acte de mariage, car les notaires sont précis. J'apprends qu'on appelait Marguerite, "Louise" dans la vie courante, que Mr Dulon était dit "Molle" (ça fait beaucoup pour un seul homme !), le montant des legs en francs-argent, les noms des témoins, le lieu de signature de l'acte, la calligraphie des signatures qui en dit long sur le caractère...

Je demande la photocopie des 2 contrats : en tout 5 pages. Comme c'est presque l'heure de manger, on me demande de revenir en début d'après-midi.

Pour ne pas revenir trop tôt, Alter et moi partons nous balader au jardin des plantes. A 16 heures, nous sommes là pour les copies. Dans l'accueil, un attroupement du personnel - une dame part en disant "il faut que je m'occupe des agrafes de Mr Machin". Je demande mes photocopies. Très aimablement, on me répond que ce n'est pas sûr qu'elles soient faites car, pas de bol, il y a eu une alerte incendie - certains sont restés coincés dans l'ascenseur et on cassé la porte. Alors mes contrats de mariage ont été le cadet de leur souci. Elle va voir.

Après une attente d'une demie-heure, contre 90 centimes, j'aurais mes 5 pages. Quel suspens !

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Commentaires
C
C'est toute une ambiance intime et feutrée que j'ai beaucoup aimée !<br /> <br /> J'ai fait une petite visite aux morts, je mets mes notes au propre, je clos le dossier et je reviens définitivement chez les vivants !<br /> <br /> Bises
C
Très émouvant je pense de pouvoir lire ces anciens manuscrits.<br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> Corinne
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