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EGO Christinegio
18 août 2015

J'en appelle à la désinvolture !

Prendre le repas ensemble. Trois fois par jour. On bavarde, on rêvasse, on mastique, on savoure, on s'ennuie.

Tout d'un coup, hier, je me suis impatientée. Une impatience vive. Impossible de réfréner cette irritation qui a pris toute la place. Plus rien d'autre n'existait. Une irruption. Un volcan. Mon esprit n'était plus capable de globalisation mais se fixait sur un détail. Le moindre petit nerf vrillé - crispation de la rétine - respiration bloquée.

"Arrête de prendre ta fourchette comme un plouc. Une fourchette ça ne se tient pas comme ça !". Cinglante - je suis cinglante. Un ordre d'impératrice. De quel droit ? Alter Ego se tasse sur sa chaise et attend que l'orage passe. Je le préviens ; s'il ne s'exécute pas, je me sens prête à toute les violences comme lui planter mon couteau  entre les 2 yeux. Aucune technique de communication non violente ne fait le poids face à cette rage dévastatrice, qui retombe comme un soufflé face à l'étonnement de l'autre.

Dans le cercle de l'intime, ça s'exprime, ça sort, ça se dit spontanément. Heureusement... Mais c'est pas joli-joli, chic-chic ou zen-zen.

Solennellement, je décide aujourd'hui de cultiver la désinvolture. Désinvolte... C'est ce qui me plaît d'être aujourd'hui pour aplanir - modérer mes dictatures. Je l'appelle de tous mes voeux.

 

fourchette7

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