Quand la morte saisit la vive... Le 7ème jour.

Il y a 2 ans sur un vide-grenier, j'achète pour 4 euros des bobines de fil DMC assez ordinaires mais de très belles couleurs, en très bon état et bien rangées. Je sentais la dame très heureuse de me les céder et elle me dit  :

"C'était des fils qui appartenaient à ma mère qui vient de décéder et je suis contente de ne plus les voir sur mon stand car cela me brise le coeur." Voyant ma joie et mon sourire, elle ajoute :

"Je vous donne aussi sa boîte de boutons, cela me fait vraiment plaisir".

Je proteste un peu car des boutons j'en ai déjà et je ne fais pas de vêtements, mais je la prends en me disant que j'en ferais toujours quelque chose. Et je ne résiste pas à un peu de mercerie...

Le retour de chine, lorsque l'on déballe ses trésors est un moment d'adrénaline à nul autre pareil car beaucoup d'émotions se mêlent : déception, satisfaction, jouissance... Et je ne suis pas collectionneuse ! Ce jour là, je range mes bobines par couleurs et en dernier j'ouvre ma boîte à boutons. La boite n'est même pas belle : une très vieille boîte à biscuits sans intérêt, rouillée et cabossée. A l'intérieur, des boutons en plastique foncés, dépareillés. Et puis, je trouve une petite pièce d'argent, mince et légère, toute noircie... Motivée, je trie et c'est 8 autres pièces qui rejoignent la première. J'avais mis main basse sur le trésor de la mamie. Négociées auprès d'un numismate, ces pièces XIXème françaises seront achetées 90 euros. De quoi reconstituer mon budget pour les prochaines chines !

Merci beaucoup Madame...

Hier, j'avais besoin de 4 boutons. Je farfouille et je me décide à ranger un peu ces boutons par couleur. Je trouve ce que je cherchais pour ma housse de couette et là, nouveau petit miracle,  2 nouvelles pièces ressortent parmi les boutons sans intérêt. Ne m'appelez pas Midas !

Dans tous les boutons, j'ai mis de côté un lot de 6 boutons anciens en métal, de belles dimensions avec une sphinge bien dessinée dessus. Tiens donc ! La sphinge (version féminine du sphynx) : celle qui pose des questions....

Un lot de boutons dans toute sa banalité....

Rangement personnel

Les 2 rescapées du trésor de la mamie.

J'ai imaginé, que peut-être, femme au foyer, elle grattait sur la monnaie des courses (elle avait peut-être épousé un papie radin !) et dès qu'elle atteignait une certaine somme, elle allait la convertir en petite pièce d'argent qu'elle mélangeait à ses boutons pour ne pas être découverte, la finaude !

Cela me rappelle une histoire d'intelligence féminine. Une grand-mère de mes amies avait fait un beau mariage. Elle avait épousé un bijoutier fabricant, ayant une belle boutique à Antibes. Bien sûr, au début du mariage tout alla bien. Puis, le séducteur ne pouvant s'en empêcher, recommença à séduire mais plutôt ses clientes que sa femme, vite délaissée. La jeune femme commença par se lamenter et dépérir. Mais, ses forces vives reprenant le dessus, elle décida de piocher dans le stock de perles fines, à chaque contrariété. Mon amie hérita d'un splendide sautoir, double, composé de perles d'un lustre et d'un orient incomparables... Hommage.